Immobilier 2024 : tout ce qui va changer !
Pas de véritable révolution immobilière à attendre pour le millésime 2024 mais un certain nombre de grands (et petits) changements ainsi que quelques échéances d’importance. Petit récapitulatif de ce qui nous attend en 2024.
1. Lancement de MaPrimeAdapt
Officiellement en vigueur depuis 1er janvier, MaPrimeAdapt’ finance, sous certaines conditions (âge, autonomie, ressources), les travaux d’adaptation nécessaires au maintien à domicile des personnes âgées ou handicapées.
Elle prend en charge de 50 à 70 % des dépenses (aménagement des pièces humides, barres d’appuis, monte escalier, rampe d’accès…) dans la limite d’un plafond de 22 000 €.
2. Le PTZ prorogé et remis au goût du jour en 2024
Alors qu’il devait initialement prendre fin en décembre 2023, Le PTZ a été prorogé jusqu‘en 2027. En janvier 2024, ses conditions d’octroi et son montant maximum évoluent de façon drastique. Tout comme le nombre de communes éligibles. Dès cette année, le neuf est exclu des zones « détendues » et les maisons individuelles ne sont plus finançables.
3. Ma PrimeRénov’ réformée pour une meilleure efficacité : le changement c’est maintenant
Ma PrimeRénov sera recentrée sur des rénovations globales. Le plafond passera de 35.000€ à 70.000€ en 2024. Le taux de prise en charge des travaux pourra même atteindre 90% pour les revenus les plus modestes. Les travaux permettant d’améliorer le confort d’été (pompes à chaleur air/air, brasseurs d’air…) deviendront également éligibles à Ma PrimeRenov’. Concrètement, les propriétaires de passoires thermiques devront effectuer au moins deux chantiers de rénovation énergétique pour bénéficier de Ma PrimeRénov’. De plus, les travaux entrepris devront permettre d’améliorer le DPE d’au moins deux classes.
4. Prorogation de l’Eco-PTZ
L’Eco-PTZ est prorogé jusqu’en 2027 et l’Eco-PTZ copropriété jusqu’en 2028. La souscription de ce dernier se fera dorénavant à la majorité absolue des copropriétaires et non plus à l’unanimité.
5. Durcissement de la fiscalité des meublés touristiques
La fiscalité liée aux locations de meublés touristiques devient un peu moins attractive en 2024. L’abattement forfaitaire sur les loyers est passé de 71% à 30%.
L’accès au régime « micro » est désormais réservé aux bailleurs percevant moins de 15 000 € de recettes par an, contre 188. 700 € jusqu’à présent (au-delà, l’imposition au régime réel est obligatoire)
6. Entrée en vigueur du DPE collectif
A partir du 1er janvier, les immeubles en monopropriété et les copropriétés de plus de 200 lots devront réaliser un DPE. Les copropriétés de 50 à 200 lots seront soumises à cette obligation en 2025, et celles de moins de 50 lots en 2026.
7. Dernière année pour profiter de la réduction d’impôt Pinel
Le dispositif Pinel prendra fin le 31 décembre 2024. Cette année, les taux de réduction d’impôt ne représentent plus que 9, 12 ou 14 % du montant investi (plafonné à 300 000 € et 5 500 €/m²) pour un engagement locatif de 6, 9 ou 12 ans.
Le « Pinel + » ou « Super Pinel » ouvre droit à des taux plus élevés (12 % sur 6 ans, 18 % sur 9 ans et 21 % sur 12 ans) en contrepartie d’exigences renforcées en matière de confort, d’habitabilité et de performances énergétiques.
8 Compte à rebours pour les passoires énergétiques
A compter de janvier 2025, les logements classés G sur le DPE ne pourront plus être loués.
9. Encadrement des loyers : 3 fois plus de villes concernées en 2024 ?
Initialement mis en place à Paris en 2015, l'encadrement des loyers n’a cessé de s’étendre ces dernières années. Fin 2023, la mesure concernait Paris, Lille, Lyon et Villeurbanne, Montpellier, Bordeaux.
Au total, l’encadrement des loyers était appliqué dans 24 villes fin 2023. Mais le nombre de communes appliquant la mesure va sensiblement augmenter en 2024. Le gouvernement a déjà retenu la candidature de Bayonne et de 23 villes du Pays-Basque et celle de 21 communes de Grenoble-Alpes Métropole. Mais ce n’est pas tout ! Plusieurs dizaines de villes ont publiquement annoncé vouloir appliquer la mesure : 11 communes d'Annemasse Agglo, Cergy, 11 communes de l’intercommunalité de Grand-Orly Seine Bièvre, Marseille et Rennes. Si ces villes attendent toujours l’étude de leur candidature.