Crédit immobilier : les banques sont de plus en plus attentives à votre DPE
Crédit immobilier : les banques sont de plus en plus attentives à votre DPE
Les banques exigent que le plan de financement du futur acquéreur englobe le coût des travaux pour remettre le logement aux normes.
« Le DPE ? C’est la première chose que demande un client lors d’une visite ».
Le fameux diagnostic de performance énergétique (DPE) des logements attire également l’attention des banques, plus à l’aise pour financer des rénovations que l’achat d’une passoire thermique. Un projet d’investissement locatif (acheter un bien pour le louer) des pires logements de la catégorie G, peut en effet jeter un froid en comité de crédit puisqu’il sera en l’état purement et simplement interdit à la location dès janvier prochain. Suivront, en 2025, le reste des logements classés G, les F en 2028 et les E en 2034. Depuis le 24 août déjà, les loyers des logements les plus énergivores (classés F ou G sur le diagnostic de performance énergétique) sont gelés.
La banque LCL évoque « une vigilance accrue » à propos des financements des logements les moins bien notés. Dans le cadre d’un investissement locatif, « on va regarder si des travaux pour requalifier le bien sont prévus et financés », selon la banque. « Les banques exigent maintenant systématiquement les devis et demandent que le coût des travaux pour remettre (le logement) aux normes fasse partie du plan de financement », abonde le président du réseau de courtiers Cafpi, Olivier Lendrevie. « Sinon elles n’ouvrent même pas le dossier ».
La Banque postale a de son côté fait évoluer ses règles d’octroi de crédit immobilier en mai. Elles tiennent compte du DPE « dans le cadre du financement de la résidence principale ou secondaire, ainsi que dans le cadre de l’investissement locatif », assure une porte-parole. Les critères déterminants pour le banquier restent la situation financière de l’emprunteur, ses revenus ou encore la durée du prêt immobilier.
Pour atteindre les objectifs climatiques que s’est fixés la France, la totalité du parc immobilier français doit être transformée en « bâtiments basse consommation » d’ici à 2050, à peu près l’équivalent des catégories A et B, lesquelles représentent aujourd’hui 2 et 3% du parc respectivement.
Le rôle des banques sur le sujet est mal connu du grand public. Seuls 4% des Franciliens se tourneraient en premier lieu vers leur banquier pour recevoir des conseils afin de préparer des travaux de rénovation, selon un sondage commandé par le Crédit Agricole Île-de-France.