Immobilier : dans quelles villes négocie-t-on le plus en France ?
Négociation des Biens en France : Cartographie
Depuis 2023 le marché immobilier commence à changer et cela se poursuit sur 2024. Les acquéreurs commencent à plus négocier voir ils négocient secs ! Les baisses des prix insuffisantes, l’inflation, la hausse des taux d’intérêts sont des facteurs qui ont fait changer le pouvoir d’achat des français. Cela a altéré leur pouvoir d’achats même les poussant à devoir négocier et voire à négocier plus. Mais il existe des disparités suivant les régions
Brest, Bordeaux et Rennes sur le podium des villes où l'on négocie le plus !
Les dynamiques de négociation ne sont pas identiques sur tout le territoire. De plus, les raisons qui expliquent une négociation appuyée dans une ville ne sont pas nécessairement les mêmes dans une autre.Les taux de négociation médians les plus élevés pour les appartements concernaient en 2023 les villes de Brest (10,55 %), Bordeaux (8,98 %), Rennes (7,99 %), Cannes (7,92 %), Nantes (7,64 %) et Toulouse (7,56 %). Ces fortes marges de négociation s’expliquent en partie par l’état d’un marché, où l’offre de biens est plus faible que la demande.
La région Bretagne possède deux villes sur le podium, avec Brest, où le taux de négociation médian dépasse les 10 %, et Rennes. Dans ces ensembles urbains, on peut noter que les prix de l’immobilier avaient fait un bond énorme et rapide, avant le retournement du marché. À Rennes, la variation des prix de l’immobilier en m² a été de +59,51 % entre 2013 et 2023, selon une note de conjoncture des notaires de France. Pour Bordeaux, elle s'est montée à +69,45 % ! Ces deux villes ont enregistré par la suite des baisses de prix significatives en 2023 : -3,2 % pour Rennes et -7,4 % pour Bordeaux. Ces inflexions sur les prix ont pu encourager un contexte plus favorable à la négociation.
Dans des villes comme Lyon ou Villeurbanne, les acheteurs semblent avoir moins de possibilités à obtenir des baisses de prix significatives pour l’achat d’un appartement.
Paris est à part !
À Paris, la baisse des prix a été assez spectaculaire sur l’année 2023. Dans plusieurs arrondissements de la ville, les prix au m² sont passés sous la barre symbolique des 10 000 euros, ce qui atteste d’un marché un peu moins dynamique que les années précédentes. Pourtant, les marges de négociation dans la capitale ont été contenues (-4 %). Cela s'explique sans doute par le fait que Paris reste Paris, avec une demande immobilière présente malgré tout et un foncier disponible non-extensible.
En région : des disparités ?
En Occitanie, les acheteurs sont très offensifs vis-à-vis de la négociation. C’est la région de France qui présente le taux de négociation médian le plus élevé : 9,55 %. Les acquéreurs connaissent bien leur marché immobilier, et ils ont compris que l’offre y est plus importante que la demande. Juste derrière, viennent la Bretagne, puis la Nouvelle-Aquitaine, avec des taux de négociation médians respectifs de 8,85 % et 8,78 %. Dans ces régions, les vendeurs ont fait un blocage au départ pour consentir à des baisses de prix. Aujourd’hui, les biens immobiliers se vendent rarement au prix affiché et les acheteurs ont clairement le pouvoir. En revanche, en Auvergne-Rhône-Alpes, en Île-de-France, et en Bourgogne-Franche-Comté, les possibilités de négociation sont assez réduites.
Taux de négociation médian par région pour les appartements (chiffres 2023, étude PriceHubble) :
- Occitanie : 9,55 %
- Bretagne : 8,85 %
- Nouvelle-Aquitaine : 8,78 %
- Pays de la Loire : 8,77 %
- Hauts-de-France : 8,7 %
- Centre-Val de Loire : 8,3 %
- Provence-Alpes-Côte d’Azur : 8,18 %
- Grand Est : 7,99 %
- Corse : 7,94 %
- Normandie : 7,89 %
- Bourgogne-Franche-Comté : 7,06 %
- Île-de-France : 6,77 %
- Auvergne-Rhône-Alpes : 6,07 %